lundi 16 décembre 2013

Henri Sauvage à Paris


immeuble résidentiel  de 9 niveaux au 26, rue Vavin (Paris 6e)

Construit par Henri Sauvage et Charles Sarazin en 1912,  il s'agit de la première construction parisienne à gradins.

cinéma le Gambetta-Palace  - aujourd'hui MK2 -, 6 rue Belgrand (Paris 20e)

La façade, très Art Déco, est ornée de motifs en léger relief et peints d’or,
en partie haute. 

Henri Sauvage (1873-1932)



Architecte français (1873-1932), Henri Sauvage est à la fois une figure emblématique de l’Art Nouveau, du logement social et des immeubles de standing du début XXe siècle. Considéré comme l’un des précurseurs du Modernisme, il est très présent à Paris à travers, magasins, cinémas, immeubles de rapport… Sa Maison à gradins (1912) [6e], la piscine des Amiraux (1927) [19e] ou l’ancien cinéma le Gambetta-Palace (1920) [20e] imprègnent la capitale de son style.

logements sociaux au 13, rue des Amiraux (Paris 18e)

Chaque logement possède une terrasse, grâce à la disposition en gradins. Ce système avait été déjà conçu  par Henri Sauvage qui l'a  mis en oeuvre pour son immeuble de la rue Vavin. Comme ce dernier, l'immeuble de la rue des Amiraux est entièrement revêtu de carreaux de faïence blanche type « métro », fournis par les établissements Boulenger à Choisy-le-Roi (94). L'immeuble de sept étages, construit en béton armé, s'organise autour d'une étroite cour centrale où est située la piscine, inaugurée en 1930.

Piscine des amiraux 


C'est une des plus anciennes piscines de Paris (1927). Elle a été réhabilitée en 1982 par les architectes Daniel et Patrick Rubin (agence Canal).


Au dessus du bassin, deux étages de coursives où s’ouvrent directement les cabines, c'est ce qu'on appelle le style paquebot.






Studio Building, au 65, rue La Fontaine (Paris 16e)


 Immeuble dit « Studio Building » élevé de 1927 à 1928 par l'architecte Henri Sauvage, il est destiné à des artistes ; les logements sont aménagés en duplex avec des ateliers éclairés par une verrière montant sur deux étages. Le béton armé de la structure est revêtu de carrelages gris pâle et jaune rayé de bleu, fournis par l'entreprise Gentil et Bourdet de Boulogne-Billancourt. L'immeuble a été protégé en 1975 lors d'une campagne nationale sur l'architecture des 19e et 20e siècles. La façade a été ravalée en 1990. 



Cité l'Argentine au 111, avenue Victor-Hugo (Paris 16e)

Au beau milieu d'une des rues les plus élégantes du XVIe, on peut découvrir cet immense vaisseau de verre à l'éclairage zénithal, scandé par une structure métallique.



Immeuble au 5, quai des Orfèvres (Paris 1er)




(b)



Immeuble au 7, rue de Trétaigne (Paris 18e)
avec la collaboration de Charles Sarazin



La Samaritaine, au 1, rue du Pont-Neuf (Paris 1er)
avec la collaboration de Frantz Jourdain

La façade Art déco du magasin proche de la Seine propose une alternance de pierre de taille et de verre inscrite dans une architecture à gradins décroissants



Immeuble au 17, rue Damrémont (Paris 18e)

(première réalisation commune de Sauvage et Sarazin)



(détail)



Atelier d'artiste de 74 m2 (mis en vente) situé au sein d'un immeuble
 classé (Paris 16e), construit par Sauvage en 1928 



(b)



(c)




Magasin et immeuble de bureaux au 126, rue de Provence (Paris 9e)


Immeuble construit en 1911 par Henri Sauvage et Charles Sarazin pour le décorateur Louis Majorelle, qui y avait ses bureaux et ses ateliers. Les 1er et 2e étages servaient de hall d'exposition. Les bow-windows abritaient les services administratifs et les étages supérieurs les ateliers.


Immeuble d'habitation au 24, rue Beaujon (Paris 8e)


Immeuble au 1, rue Ferdinand Flocon (Paris 18e)


Immeuble construit par Henri Sauvage associé à Charles Sarazin pour la Société des logements hygiéniques à bon marché. L'immeuble est d'un standing plus élevé que les HBM ordinaires parce que chaque appartement a une baignoire. La façade est en brique calco-fer avec des carreaux vernissés verts. 





Henri Sauvage a toujours affirmé l'importance du dessin qui commande l'esthétique de son architecture. Il interprétait son travail selon plusieurs logiques : l'esthétique, l'économie, la technique, le sentiment. Elles s'entrelacent dans une œuvre guidée par un esprit de finesse contraire à tout dogmatisme.

Jean-Baptiste Minnaert



( historien de l'architecture et auteur de trois livres sur l'architecte décorateur parisien)



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